lundi 30 juin 2008

Aux sources du Jazz européen ce soir sur Arte

Arte diffuse ce soir un documentaire qui retrace la manière dont le Jazz a gagné l'Europe de l'après-guerre :

"L'histoire du jazz européen commence après la Seconde Guerre mondiale dans les caveaux de Saint-Germain-des-Prés, quartier parisien où se retrouvent des artistes et des intellectuels incarnant l'esprit de l'époque. Les jazzmen afro-américains, marginaux dans leur pays à l'image de la bohème des cafés parisiens, y sont accueillis à bras ouverts. Bien avant l'avènement du rock 'n' roll, le jazz est en effet la musique dans le vent. Il devient rapidement le signe de reconnaissance d'une avant-garde assoiffée de liberté."

Découvrez Miles Davis!



Je vous reparlerai prochainement du rôle du Jazz durant la guerre froide.

Retrouvez le reste de la sélection télé de la semaine à droite. A voir notamment un documentaire sur l'industrie nigériane du cinéma, le fameux Nollywood, troisième producteur mondial de films...


mardi 24 juin 2008

L'Album de la semaine (2) Lay It Down, Al Green

Al Green est un vétéran de la Soul américaine des années 1970, cette musique profane dont il a écrit quelques uns des meilleurs tubes (Let's Stay Together, I'm Still in Love with You, Simply Beautiful,...). Il en est un des rares représentants encore en vie ou n'ayant pas sombré dans la drogue et l'alcool. C'est qu'au milieu des années 1970, il a choisi de revenir à Dieu (sa famille était très religieuse, son père l'a viré de chez lui parce qu'il écoutait du Jackie Wilson...). Il est devenu pasteur à Memphis (Tenessee). Il n'arrête pas la musique pour autant mais regarde plutôt du côté du Gospel. Il revient à la Soul dans les années 1990. Après deux albums peu réussis de l'aveu des critiques, il sort donc Lay It Down dans lequel il revient à ce qu'il sait faire de mieux : chanter l'amour. Même s'il s'est entouré de jeunes (le batteur ?uestlove et le producteur James Poyser, à noter des duos avec Anthony Hamilton, John Legend et Corinne Bailey venus du hip-hop et de la nu soul), Al Green a suivi les conseils de son ancien mentor, Willie Mitchell : "N'essaie pas de faire autre chose que ce que tu sais faire".
Ne cherchez donc pas dans les paroles des choses subversives ou des revendications politiques, Al Green ne ressent pas l'urgence de le faire. Il est plutôt optimiste et cela se ressent dans ses chansons. C'est juste un plaisir pour les oreilles, laissez-vous porter par ses mélodies et sa voix incomparable.

Deux vidéos pour finir, Al Green au travail et la chanson Take your time avec Corrine bailey Rae :







Ma source principale, un article de Libé écrit par Stéphanie Binet : "Al Green, toujours vert".

lundi 23 juin 2008

Lexik des cités : petite initiation au langage de la rue...

Ils s'appellent Alhassane, Alhousseynou, Boudia, Cédric, Cindy, Dalla, Franck, Imane, Kandé, Marcela et Marie. Ils sont originaires d'un peu partout et surtout de l'Essonne, le 9-1 quoi (comme moi...). Ils habitent le quartier du Bois Sauvage, c'est à Evry. Ils ont pour la plupart moins de 20 ans et ils sont nos guides dans le langage des cités.Ils sont les auteurs du Lexik des cités, un ouvrage publié en 2007 qui mêle écriture et art graphique.

samedi 21 juin 2008

Gimme shelter : le cauchemar d'Altamont ce soir sur Arte

Arte reprogramme ce soir à 23h10 le film Gimme Shelter sur le festival d'Altamont en 1969. Nous vous avons déjà parlé de ce concert, le film est très intéressant pour comprendre l'atmosphère un peu désorganisée...

"Le 6 décembre 1969 a lieu le festival d'Altamont (dans la grande balieue de San Francisco), ce doit être l'équivalent de Woodstock pour la côte ouest. Les Rolling Stones constituent la tête d'affiche du festival. Après une tournée américaine réussie, les Stones entendent remercier leur public en lui offrant un concert gratuit."



Découvrez The Rolling Stones!


Suivent un documentaire sur les Stones et la prestation mythique de Jimi Hendrix au festival de Monterey en 1967.



vendredi 20 juin 2008

Testez vos connaissances sur les chansons de 1968

Voici un "blind test" autrement dit un test à l'aveugle, vous écoutez la chanson et vous devez deviner l'interprète parmi un choix. Pour voir si vous avez bien suivi l'année musicale 1968, écoutez bien...

A vous de jouer !

jeudi 19 juin 2008

Wattstax sur Arte.

A ne surtout pas rater sur Arte vendredi à 3h du matin (!), le documentaire de Mel Stuart consacré au festival Wattstax.


“I am… somebody!” Poing levé, une foule euphorique de plus de cent mille personnes, presque exclusivement noire, reprend en choeur le discours du jeune révérend Jesse Jackson, dressé sur la scène, et fait vibrer l’immense stade du Coliseum, à Los Angeles. Comme pour proclamer une fois encore “Black is beautiful”, le slogan phare de la décennie écoulée, la caméra caresse les visages radieux, détaillant afros géants et couleurs électriques, fashion victims des deux sexes en shorts à paillettes et costumes moulants, tresses enrubannées des petites filles, chapeaux extravagants des dames.
© Everett Collection
Nous sommes le 20 août 1972 : sous l’égide du label Stax, roi de la deep soul, et de sa plus grande star Isaac Hayes, s’ouvre un concert d’anthologie, à la fois acte militant et gigantesque fête populaire, qui restera dans les annales comme le Woodstock de la communauté afro-américaine : six heures de musique, de danse et d’euphorie collective, destinées à commémorer les sanglantes émeutes de Watts, qui ont eu lieu sept ans plus tôt, et à célébrer, avec le Black Power, l’esprit de résistance et la vitalité de la culture noire. Outre l’étoile incontestée Isaac Hayes, toutes les stars du label, comme Rufus Thomas, les Staple Singers, Albert Kint, the Barkays, Little Milton, ont accepté de chanter gratuitement.

Extatique
Chargé d’immortaliser l’événement, le réalisateur (blanc) Mel Stuart a choisi de mêler aux séquences extatiques du concert un aperçu de la réalité de Watts, en promenant caméra et micros dans le quartier ; avec, en guise de choeur antique, les commentaires acerbes du comédien Richard Pryor. Trente-cinq après, son film, bercé par les tubes enivrants qui se sont succédé sur la pelouse du Coliseum, fait revivre ce moment de l’histoire américaine où la lutte pour les droits civiques avait mené les Noirs à la reconquête d’une fierté communautaire, avant que bien des rêves ne s’enlisent. Du cinéaste Melvin Van Peebles aux extraordinaires prestations de Rufus Thomas et Isaac Hayes, du discours inaugural de Jesse Jackson (un proche de Martin Luther King, assassiné trois ans plus tôt) aux récits des habitants de Watts, il ressuscite aussi, pour notre plus grand plaisir, une culture populaire incarnée de manière incroyablement tonique par la musique, le langage, le look et l’humour.



L'article qui précède est une reprise de la présentation du documentaire, trouvée sur le site d'Arte.



Petit retour sur le label STAX de Memphis, responsable d'une des musiques les plus excitantes qui soit.

En 1957, Jim Stewart, jeune employé de banque effacé et sa sœur Estelle Axton s’associent pour fonder un petit label nommé Satellite. Stewart cherche avant tout à travailler dans la musique, mais rien ne le prédispose à s’intéresser aux musiques noires. Ils s’installent bientôt au sud de Memphis, dans un ancien cinéma qu’ils reconvertissent en studio d’enregistrement. Les habitants du quartier, curieux viennent rapidement proposer leurs services à l’instar de Rufus Thomas, vétéran du rythm’n’blues, ancien de Sun, touche à tout truculent et ardent partisan de la lutte pour les droits civiques. Aidé de sa fille Carla, il offre ses premier succès au label qui s’appelle bientôt STAX (les deux premières lettres des noms des fondateurs).


Estelle Axton et Jim Stewart, fondateurs de Stax.

Memphis est alors une ville profondément ségrégée. Le maire Crump monopolise le pouvoir municipal pendant près de quarante ans et maintient une ségrégation implacable sur la ville. Jusqu’en 1971, la municipalité préfère fermer les piscines en pleine canicule estivale, plutôt que de laisser Noirs et Blancs ensemble.

Or, au sein d’un Memphis cloisonné, un petit miracle ce produit, Stax constitue un havre de paix où la couleur de peau ne compte pas. Booker T. and the MG’s, la section rythmique maison qui joue sur la plupart des grands succès du label jusqu’en 1969 et qui lui donne son identité musicale se compose de deux Noirs (l’organiste Booket. T. Jones, le batteur Al Jackson) et deux Blancs (le guitariste Steve Cropper et le bassiste Donald Duck Dunn). Les musiciens vivent ensemble, travaillent ensemble, sans anicroches.

Les talents affluent rapidement à McLemore Avenue, notamment les jeunes noirs du quartier qui viennent tenter leur chance. Rapidement donc, Stax devient un label qui se spécialise dans une soul profondément marquée par les héritages du blues et du gospel. Une alchimie parfaite se créée entre la colossale section rythmique (surtout la batterie métronomique d’Al Jackson et les finesses de Cropper) et les cuivres incendiaires du Memphis Horn.


Booker T. and the MG's.

Le catalogue du Label devient impressionnant, puisque STAX compte dans ses rangs William Bell, le fantasque Rufus Thomas et sa fille Carla, Sam and Dave, un duo infernal qui met le feu aux planches en concert, le trop méconnu Eddie Floyd, pourtant interprète du hit « knock on wood », Johnnie Taylor, le bluesman Albert King…

Surtout, STAX s’est trouvé un héros en la personne d’Otis Redding qui enchaîne les succès (« respect », « i’ve been loving you too long »), taillés sur mesure par deux compositeurs inspirés, David Porter et Isaac Hayes. Enfin, l’arrivée d’un deejay de Washington, Al Bell, commercial surdoué permet de faire de STAX une véritable usine à tube, qui fait de Memphis « Soulville USA », capable de rivaliser avecla Tamla Motown de Detroit, antre d’une soul plus sophistiquée.


Otis Redding.

Plus rien ne semble pouvoir arrêter l’ascension fulgurante du label, qui parvient à conquérir les faveurs des auditeurs blancs. Otis Redding emporte d’ailleurs l’adhésion des foules du festival de Monterey, où il se produit en juillet 1967, devant un parterre pourtant peu familier de cette soul sudiste. Mais, la disparition de Redding et de son groupe les Bar-Kays dans un accident d’avion en décembre 1967, ouvre une année noire pour le label. Le lâchage d’Atlantic, qui commercialisait les disques du label et détenait tous les droits des enregistrements de STAX, laisse celui-ci sur la paille.

Le contexte sociale pèse aussi de plus en plus sur la vie du label, dont les membres avaient l’habitude de se reposer dans le Lorraine Motel voisin. Martin Luther King, venu soutenir les éboueurs de la ville engagés dans une très longue grève, est assassiné dans ce même Lorraine Motel, le 4 avril 1968. Les émeutes qui suivent mettent le feu à la ville (à tous les sens du terme).
La Garde nationale et les tanks sillonnent Memphis.

Manifestations dans Memphis après l'assassinat de Martin Luther King.

Pour Al Bell, « l’impact de cet assassinat a été immense. Nous étions au cœur d’une communauté noire, une entreprise intégrée au sein d’une ville où les problèmes raciaux étaient à leur paroxysme ». L’assassinat jette des éléments de suspicion au sein du label et terni les relations entre Blancs et Noirs. Quelque chose se brise avec l’assassinat du Dr King.


Le doctor King vient d'être tué sur le balcon du Lorraine Motel.


Jim Stewart s’efface progressivement au profit d’Al Bell qui entend rapprocher le label des combats des Afro-américains. Il remplace l’ancien logo par celui du « doigt qui claque », référence évidente au poing levé du Black Power. Il fait signer les Staple Singers, un groupe familial de gospel très engagé dans la lutte des Noirs et intimes de Martin Luther King. Il met en avant le chanteur compositeur Isaac Hayes, qui devient une véritable icône de la communauté afro-américaine, auteur de la bande origine du film blaxploitation Shaft (pour laquelle il reçoit un oscar) et « Black Moses » (le Moïse noir) pour les besoins d’un album.



Isaac Hayes, le black Moses.

Avec Bell, STAX s’oriente dans de nouvelles directions (le cinéma, le sport), mais perd au passage une partie de son âme et ce développement tous azimut commence à peser dangereusement sur les finances du label. Les anciens quittent le navire : la co-fondatrice Estelle Axton, Booker T. and the MG’s explose, miné par des querelles intestines… Les ventes ne faiblissent pas pour autant et les nouvelles recrues tirent leur épingle du jeu : les Soul Children et leur soul sirupeuse, Luther Ingram, The Dramatics, The Emotions.


Al Bell et Jesse Jackson lors du concert Wattstax.


Rufus Thomas

Al Bell réussit enfin un gros coup en organisant dans un stade de Los Angeles, le festival Wattstax en 1972, véritable « Woodstock noir ». Sept ans plus tôt, le 11 août 1965, le quartier noir de Watts, au centre sud de L.A. s’était embrasé après un contrôle policier abusif. Après l’intervention de 15 000 hommes de la garde nationale, on compte 34 morts, plus de 1000 blessés et 4 000 arrestations.


Afin de commémorer ces événements douloureux et pour redonner de la fierté à une communauté noire éprouvée, Bell parvient à attirer 100 000 spectateurs au Los Angeles Coliseum (prix d’entrée 1 dollar).





Quelques moments forts émaillent ce festival, notamment le prêche ( « I am somebody » : « je suis quelqu’un » ) du révérend Jesse Jackson, fidèle de Luther King et futur candidat aux présidentielles américaines pour le parti démocrate ou encore la prestation irrésistible du « plus vielle adolescent du monde », le vétéran Rufus Thomas, tout de rose vêtu.


STAX fête ses cinquantes ans d'existence.


. La petite entreprise familiale des débuts cède la place à une grosse entreprise, difficile à gérer et de plus en plus mal fréquentée. Des caïds fréquentent bientôt le label et y dictent la loi. La mauvaise gestion et le lâchage du label par ses créanciers entraînent la fermeture en 1975. Le studio d’enregistrement, désaffecté, sera détruit quelques années plus tard. Mais en 2003, la municipalité de Memphis, flairant le bon coup, reconstruit à l’identique le studio transformé en musée de la soul.

Lien:

- Freedom sur Arte.

- Stax et le triomphe du Memphis sound.

Sources:

- "Sweet soul music" de Peter Guralnick.

- Le livret du DVD:"Stax, respect yourself_ Stax records story", sorti à l'occasion du cinquentnaire du label. - "Memphis, aux racines du rock et de la soul" de Florent Mazzoleni, au Castor Astral.

dimanche 15 juin 2008

Faut-il lire (ou relire...) l'histoire de France en Bandes dessinées ?

Si vous achetez Le Monde du dimanche-lundi en ce moment, vous pouvez vous procurer un tome de l'Histoire de France en Bandes dessinées. Il s'agit de la réédition d'un travail collectif publié par Larousse à la fin des années 1970.

Je peux vous l'avouer, cette série a bercé mon enfance. Je crois bien que j'ai même révisé quelques partiels avec certains tomes... (ce qui ne m'a pas trop mal réussi).

Ma fille, qui étudie les Gaulois en ce moment, a voulu lire le tome 1 et m'a dit ensuite que les Gaulois étaient nos ancêtres...

Je me suis alors demandé si cette saine lecture n'était pas un peu datée.
Vous connaissez peut être, pour les plus âgés d'entre vous, l'historienne Suzanne Citron, dont l'ouvrage Le mythe national, l'histoire de France revisitée vient d'être réédité en poche. Sur l'excellent site de la Ligue des droits de l'homme de Toulon, elle publie une tribune dans laquelle elle fait part des ses doutes sur cette histoire qui sent bon la IIIème République et le Petit Lavisse. Les doutes viennent des choix qui sont faits, ceux des grands "héros" de l'histoire dans une perspective nationale quitte à prendre l'histoire à l'envers. Choix de ce dont on ne parle pas. Suzanne Citron pointe les manques : "Pas de Vichy dans les dates repères proposées sur la frise cadeau. Point de guerre d’Algérie ni de colonisation ni de décolonisation. Pas le moindre signe d’existence des Antilles. Pas de présence juive dans l’histoire sauf mention du « J’accuse » de Zola."

Retour en arrière au mépris des travaux des historiens ? Instrument incomparable de vulgarisation ?
Faîtes-vous votre propre opinion en lisant la série et donnez votre avis ici.

samedi 14 juin 2008

Jimi et Otis au festival de Monterey

À Monterey, Hendrix entre dans la légende avec un concert d’anthologie.



En 1967, The Jimi Hendrix Experience a acquis un statut de star en Angleterre, mais reste complètement inconnu aux États-Unis. C’est Paul McCartney, l’un des instigateurs du Monterey Pop Festival, qui, cette année-là, décide d’inviter l’Experience. Le 16 juin, le groupe arrive à Monterey. Hendrix se rend compte alors qu’il a oublié sa Fender, customisée pour le concert. On lui trouve une guitare de rechange, mais la couleur ne lui plaît pas. Il décide de la repeindre avec une laque spéciale et inflammable. “Killing floor”, “Rock me baby”, “Hey Joe”,”Can you see me”… Un immortel moment de rock ’n’ roll, ponctué par une insolente reprise de “Like a rolling stone” de Dylan, bien plus électrique qu’à l’accoutumée. La performance s’achève avec un “Wild thing” fracassant, au terme duquel Hendrix met le feu à sa guitare. En quarante minutes, il est entré dans la légende.


Concert à voir sur ARTE ce soir à 23h45

L’un des meilleurs concerts d’Otis Redding, six mois avant sa mort dans un accident d’avion.



En 1967, Otis Redding, 26 ans, est à l’apogée de sa carrière. Il vient de conquérir l’Europe et est en passe de s’imposer en Amérique comme le roi de la soul. Le 17 juin, il monte sur la scène du Festival de Monterey : c’est sa première grande occasion de jouer devant un public blanc. En moins de vingt minutes, sa voix puissante et chaleureuse fait chavirer la foule. Otis Redding interprète “Shake”, “Respect”, “I’ve been loving you too long”, “Satisfaction” et “Try a little tenderness”. Six mois plus tard, le 10 décembre 1967, il disparaît dans un accident d’avion.


Ce soir sur Arte à 00h 35

Source: le site internet d'Arte.

jeudi 12 juin 2008

Les musiciens contre l'Apartheid : première partie.

Mandela entouré de nombreux musiciens internationaux (Bono, Angelique Kidjo, Annie Lennox...).

L'apartheid a des répercussions immenses sur la vie quotidienne. Les musiciens et chanteurs furent, comme les autres, victimes de cette politique ségrégationniste. Les musiques jouées par des Noirs furent boudées par les grands médias nationaux. La censure prive aussi de nombreux chanteurs d'une notoriété pourtant méritée. Des circuits commerciaux séparés tentèrent aussi de cloisonner "musiques blanches" et "musiques noires". La présentation rapide de quelques uns des plus célèbres interprètes musicaux du pays souligne pourtant la richesse musicale du pays.



mercredi 11 juin 2008

Des chansons contre la haine (2) années 2000

[carte du vote Le Pen en 2002, atlas-historique.net]

Entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, le Front National est passé de l'anonymat relatif à l'exposition médiatique, savamment orchestrée par quelques allusions à son électorat et des jeux de mots toujours douteux (du "détail" au "Durafour crématoire"...).

Sur le plan électoral, le Front National ne cesse de progresser également, notamment lors des scrutins présidentiels. Jean-Marie Le Pen obtient 14,4% des voix en 1988, 15% en 1995 et surtout 16,86% en 2002, ce qui lui permet d'accéder au second tour alors que le FN était donné comme moribond peu de temps avant. Même si le vieux leader de l'extrême droite ne réitère pas cette percée en 2007 (10,44%), ses idées n'ont pas disparu, comme en témoignent les enquêtes régulières sur le racisme.

Comme dans les années précédentes, les artistes poursuivent, par leurs chansons, la dénonciation de ces idées. On retrouve en particulier beaucoup de rappeurs (IAM, Disiz la peste) mais aussi d'autres styles (Daho, Ridan). Voici donc la Playlist des chansons des années 2000 qui "emmerdent" le FN :

free music


[source : Baptiste Vignol, Cette chanson qui emmerde le Front National, publié chez Tournon en 2007]

La BD chinoise s'ouvre au monde

Le mensuel Bodoï, "explorateur de Bandes dessinées" , publie un numéro spécial sur la BD chinoise. Créé en 1997, ce magazine propose un aperçu des atouts et des difficultés des auteurs chinois.

jeudi 5 juin 2008

Pourquoi Obama ?

Après une lutte plus qu'indécise, ce sera donc Barack Hussein Obama qui portera les couleurs démocrates lors de l'élection présidentielle du 4 novembre prochain. Parti dans la course plutôt comme un outsider, il a finalement réussi a battre Hillary Clinton. Mais le parti démocrate semble divisé comme jamais tant les électorats des deux candidats semblaient différents. La manière dont Hillary Clinton va soutenir son ancien adversaire sera donc déterminante dans les prochains jours.

Pour comprendre et mieux connaître Barack Obama, un Hors-série de Courrier International tombe à point. Vous y trouverez, comme d'habitude, le meilleur de la presse étrangère, en particulier américaine. Voici l'éditorial et le sommaire :


Par son histoire, Barack Obama incarne aussi un autre rapport au monde. Je vous parlais il y a quelques mois de sa capacité à jouer du Soft power plus que ses adversaires, notamment John Mc Cain qui sera son adversaire républicain en novembre et qui fait l'objet de quelques articles également. Une carte résume le parcours "mondialisé" d'Obama, vous la trouverez dans ce Hors-série à lire absolument.

Retrouvez la chronique des mois passés avec des résultats, des analyses et plein d'informations sur les primaires et l'élection.

Une petite chanson pour finir : My dear country par Norah Jones, qui parle de ses sentiments envers son pays les jours d'élection.


Découvrez Norah Jones!




mercredi 4 juin 2008

Des chansons contre la haine (1) années 1980 et 1990


Parallèlement à l'ascension du Front National, les artistes ont dénoncé la haine véhiculée par les discours du parti d'extrême droite et de son chef Jean-Marie Le Pen. De nombreuses chansons ont donc été écrites, je vous propose d'en découvrir ou redécouvrir certaines.

Le Front National est créé en 1972, rassemblant progressivement les différentes familles de l'extrême droite française. Mais ce n'est qu'à partir du début des années 1980 que le FN réalise une percée électorale, lors des municipales de 1983 et des européennes de 1984.

Toutes ces chansons n'évoquent pas directement le FN, mais toutes dénoncent ses idées et le racisme.

Voici donc dans cette première playlist quelques unes des chansons écrites dans les années 1980 et 1990, la semaine prochaine, la playlist des années 2000. Retrouvez ici la liste complète des chansons.

free music



Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ces chansons et leur contexte, je vous recommande le remarquable livre de Baptiste Vignol, Cette chanson qui emmmerde le Front National, publié chez Tournon en 2007. C'est ma source principale pour ces playlists. Voyez un compte-rendu de ce livre.