lundi 31 mars 2008
Le cauchemar d'Altamont. La fête est finie.
vendredi 21 mars 2008
Nanterre, le 22 mars 1968
C’est à Nanterre que démarre la contestation étudiante. Tentons de comprendre et d’expliquer,
Nanterre est une ville de la banlieue ouest de Paris dans le département des Hauts de Seine. En 1968, elle est peuplée de 90 000 habitants mais elle se caractérise surtout à cette époque par l’arrivée brutale de deux types de population : d’une part des immigrés arrivant du Maghreb depuis le milieu des années 50 et qui s’agglutinent dans plusieurs bidonvilles et d’autre part des étudiants de la nouvelle université installée depuis 1964 pour répondre à la forte croissance des étudiants parisiens. La vieille Sorbonne a ainsi délocalisé les Sciences humaines dans cette banlieue ouest. Ces deux nouveaux arrivants changent ainsi en profondeur la sociologie de la ville.
jeudi 20 mars 2008
le festival de Woodstock: retour sur les principaux concerts (deuxième partie).
Un des concerts de Woodstock, Bethel, août 1969.
A la différence du festival de Monterey en 1967, l'idéal de gratuité n'est plus. L'industrie musicale, ainsi que les artistes, ont vite saisi l'intérêt de tels rassemblement. Aussi, les cachets touchés par quelques têtes d'affiches atteignent des sommes rondelettes. Hendrix, empoche 18 000 dollars, Joplin 7500. Les groupes moins connus en revanche sont loin de toucher de telles sommes. Santana ou Ten Years After sont loin des 1000 dollars.
Quelques grands absents peuvent être relevés (Stones trop violents au goût des organisateurs; Beatles qui ne tournent plus; Dylan, qui n'a que mépris pour les hippies, se remet lentement d'un accident de moto; Jim Morrisson, le leader des Doors, craint pour sa vie ...), le festival rassemble néanmoins du beau monde: le meilleur de la scène californienne, ainsi que certaines éloiles montantes de la scène musicale internationale.
Tout au long des trois jours du festival, 32 artistes se succèdent sur scène lors de ces trois jours:
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mardi 18 mars 2008
Mai 68 s’invite à Cannes
Aux Oscars, on récompense « Dans la chaleur de la nuit » de Norman Jewison, où un flic noir incarné par Sidney Poitier, (l’une des premières star afro-américaine) enquête sur un meurtre dans une petite ville raciste du Mississipi. 6 jours avant la cérémonie, Martin Luther King était assassiné. Nous en reparlerons...
bloquant les projections du festival.
En France, les événements de 68 vont rattraper le petit monde du cinéma et perturber cette belle institution bien huilée qu'est le festival de Cannes. Pour une fois aux avants-postes de la contestation sociale, le petit monde du 7ème art entend bien devenir le porte parole et le fer de lance de la révolution en marche. Si le résultat immédiat ne dépassera pas la simple annulation de la remise des prix du festival, les conséquences à long terme seront l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes et de producteurs qui vont dans la décennie qui suit prendre en main les rênes du cinéma français.
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lundi 17 mars 2008
La seconde guerre mondiale en chansons n°4.
samedi 15 mars 2008
Mai 68 en kiosque
Le quotidien Libération, issu de la mouvance au coeur des évènements de mai 68, consacre tous les vendredis un article approfondi à l'année 1968. Cette semaine, l'agitation paysanne. Les articles précédents traitaient du movimiento en Italie, du développement de l'informatique.
[Photographie à la une du Hors-série du Monde 2: La terre vue de la Lune, prise par la mission Apollo en 1968]
vendredi 14 mars 2008
jeudi 13 mars 2008
"A bientôt j’espère" raconte la grève de Rhodiaceta en 1967
Ce petit film militant a été tourné en décembre 1967. Il évoque une grève qui a marqué les esprits à Besançon et en France. Celle-ci se caractérisa par une longue occupation d’usine, près d’un an avant les grèves de mai 68. Le film tourné après la grève par Chris Marker est diffusé en février 1968 à la télévision française. Il est intitulé « A bientôt j’espère », promesse lancée par un gréviste aux patrons, interprété a posteriori comme un défi prémonitoire.
Le film
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mercredi 12 mars 2008
Chagrin dans le ciel : La Corée des années soixante
mardi 11 mars 2008
Why the king of love is dead?
la dépouille de King lors de ses funérailles.
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dimanche 9 mars 2008
L'année 68 au Japon : Les vents de la colère
L'atlas du terrorisme
L'éditorial du Hors-série, des cartoons du monde entier sur le site de l'hebdomadaire.
samedi 8 mars 2008
Martin Luther King: une lutte en musique.
Marian Anderson et le président Johnson en 1963.
Tout au long de ses combats, MLK sait pouvoir compter sur les milieux artistiques, notamment les musiciens et les chanteurs. C'est le cas en 1963 avec la marche pacifique sur Washington, conçue autour de deux objectifs principaux: les droits civiques et la garantie d'un accès équitable à l'emploi pour les Noirs.
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jeudi 6 mars 2008
Survivre dans "l'enfer du Nord"
mardi 4 mars 2008
La seconde guerre mondiale en chansons (françaises) 3.
Georges Brassens.
* Le mythe résistancialiste mis à mal.
- Georges Brassens: "Les deux oncles" (1964).
"On peut vous l'avouer, maintenant, chers tontons
Vous l'ami les Tommies, vous l'ami des Teutons
Que, de vos vérités, vos contrevérités
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité
De vos épurations, vos collaborations
Vos abominations et vos désolations
De vos plats de choucroute et vos tasses de thé
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité"
Ici, Brassens adopte un discours à l'opposé du résistancialisme gaullien qui glorifie la geste résistante de l'ensemble du peuple français. Brassens propose une vision désabusée des engagements du temps de guerre. Il souligne, non sans raison, "que l'on a requiqué dans le ciel de Verdun les étoiles ternies du Maréchal Pétain". Plus loin, il ajoute:"c'en est fini de vos querelles d'Allemands" ou encore "de vos épurations, vos collaborations [...] tout le monde s'en fiche à l'unanimité".
Il condamne ici toute forme d'engagement et renvoie dos à dos celui qui "aimait les Tommies" et celui "qui aimait les Teutons". Son relativisme poussé à l'extrême choque alors une partie de son auditoire.
- Renaud:"hexagone".
Renaud.
Avec ce titre rageur, Renaud revient sur sa vision, anarchiste, de l'histoire de France. Egrénant les mois d'une année, il dénonce l'apathie des Français, leur bassesse... Quand arrive le mois de juin, il lance:
Ils commémorent au mois de juin / un débarquement d'Normandie,
ils pensent au brave soldat ricain / qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
ils oublient qu'à l'abri des bombes, / les Francais criaient "Vive Pétain",
qu'ils étaient bien planqués à Londres, / qu'y avait pas beaucoup d'Jean Moulin.
Le titre date de 1974 et s'inscrit donc dans la remise en cause de la vulgate résistancialiste qui prend de l'ampleur dans la première moitié des années 1970. Les Français ne furent pas une nation massivement résistante comme le suggérait de Gaulle. Ils furent majoritairement attentistes. Renaud pousse la provocation très loin. A ses yeux, l'exil volontaire du général à Londres s'apparente à une retraite tranquille, le temps que l'orage passe.
* La mémoire de la Shoah.
Un groupe d'enfants juste après la libération d'Auschwitz
- Jean-Jacques Goldman: "Comme toi".
Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans / Sa vie c'était douceur rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement / Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoire et très sage / Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi comme toi comme toi comme toi ...
C'est ici la chanson d'un père à sa fille, d'un Français d'origine polonaise, qui évoque le destin tragique d'une petite fille, morte dans un camp d'extermination. Il conte ce drame à sa fillette, bien vivante elle. Avant 1939, la Pologne comptait une forte minorité juive de plus de trois millions de personnes. En 1945, cette minorité ne compte plus que 300 000 survivants.
Jean-Jacques Goldman, d'origine juive polonaise lui-même, transcrit dans sa chanson tout l'émotion d'une mémoire douloureuse.
- Maurice Fanon:"la petite juive" (1965).
Le régime de Vichy met en place une législation antisémite.
On nous a fait chanter pour un ordre nouveau
D'étranges Marseillaises de petite vertu
Qui usaient de la France comme d'un rince cul
Et s'envoyaient en l'air aux portes des ghettos
Et je me souviens, la petite juive
On lui a dit viens
Elle était jolie
Elle a fait sa valise
Un baiser de la main
Elle s'appelait Lise
Il n'en reste rien
Maurice Fanon dénonce avec force la politique raciale du régime de Vichy. Le gouvernement de Vichy mène une politique de restriction des droits des Juifs dès son installation, sans que les Allemands n'aient exprimé la moindre demande. En octobre 1940, le premier statut des Juifs est promulgué : les citoyens juifs français sont exclus de la fonction publique, de l'armée, de l'enseignement, de la presse, de la radio et du cinéma.
Un deuxième statut des Juifs, encore plus restrictif, est adopté en juillet 1941. A partir de mars 1941, un Commissariat général aux questions juives veille à l'application de la législation antijuive.
A partir de 1942, les Allemands peuvent compter sur le soutien zélé de la police française pour rafler les juifs.
la "petite juive" interprétée par Francesca Solleville.
- André Chedid:"Anne, ma soeur Anne".
Anne Franck.
* André Chedid revient désabusé sur le retour en force des idées racistes. Dans sa chanson "Anne, ma soeur Anne", composée en 1985, il s'adresse à Anne Franck, une jeune juive allemande, réfugiée à Amsterdam pendant la guerre. Elle est l'auteur d'un journal intime particulièrement émouvant dans lequel elle évoque ses difficiles conditions d'existence.
Anne, ma soeur Anne, Tu pensais qu’on n’oublierait jamais mais mauvaise mémoire
Elle ressort de sa tanière la nazi-nostalgie
Croix gammée, botte à clous, toute la panoplie
Elle a pignon sur rue des adeptes, un parti
La voilà revenue, l’historique hystérie
Anne, ma soeur Anne, si j’te disais c’que j’entends
Anne, ma soeur Anne, les mêmes discours
Les mêmes slogans, les mêmes aboiements
Anne, ma soeur Anne ...
* L'heure de la réconciliation: l'axe franco-allemand.
- Barbara:"Göttingen".
Toute réconciliation avec l'ennemi héréditaire allemand semblait très délicate en 1945. Or, très tôt, dans le contexte de la guerre froide et de la consruction européenne, la France et l'Allemagne de l'ouest se rapprochent. L'entente devient franchement cordiale avec la création de la CECA (1951), puis de la CEE. Désormais, l'axe franco-allemand devient le fer de lance de la construction européenne et ne se démentira pas (nombreuses rencontres de Gaulle/Adenauer, Giscard d'Estaing/Schmidt, Mitterrand/Kohl).
François Mitterrand et Helmut Kohl à Verdun, en 1984.
Barbara compose cette superbe chanson en 1965. Ce qui l'anime ici, c'est un "profond désir de réconciliation et non d'oubli". Le message de ce titre est d'autant plus émouvant que Barbara dut se cacher et fuir avec sa mère, parce qu'elles étaient juives.
O faites que jamais ne revienne / Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j'aime, / A Göttingen, à Göttingen.
Et lorsque sonnerait l'alarme, / S'il fallait reprendre les armes,
Mon cœur verserait une larme / Pour Göttingen, pour Göttingen.
Mais c'est bien joli tout de même, / A Göttingen, à Göttingen
N'hésitez pas à nous signaler en commentaire des titres en rapport avec la seconde guerre mondiale. Merci d'avance.
Source principale:
- P. et J.P. Saka (dir):"L'histoire de France en chansons", Larousse, 2004.
Liens:
- des ressources utiles pour étudier les Mémoires de la seconde guerre mondiale.
- Mémoires de la Seconde guerre mondiale: la redécouverte du génocide juif.
dimanche 2 mars 2008
Nambul, une histoire fictive de la guerre entre la Corée et le Japon
samedi 1 mars 2008
Esclaves sexuelles de l'armée japonaise par Jung Kyung-a
L'une des victimes, une Néerlandaise, écrit ainsi : "Plus que tout je refuse catégoriquement le terme de "femme de réconfort" puisqu'il signifie quelque chose de chaleureux et doux".
Il s'agit donc de prostitution forcée, de viol et d'esclavage et les responsables japonais ont été jugés pour ces crimes au procès de Tokyo de 1946.
La seconde guerre mondiale en chansons (françaises) 2.
* La libération de la France est bien sûr célébrée.
- Mireille Mathieu: "Paris en colère".
Combats de rue lors de la Libération de Paris en août 1944.
Cette chanson de 1966 s'inscrit tout à fait dans le cadre du mythe résistancialiste véhiculé par les gaullistes. La chanson, composée par Maurice Jarre, revient sur le soulèvement parisien d'août 1944. Comme le général e Gaulle dans son discours de l'Hôtel de ville fin août 1944, le rôle essentiel joué par les alliés dans la libération du territoire, et de Paris, est minimisé. Ici, le rôle des alliés n'est même pas évoqué.
De Gaulle lors du discours de l'Hôtel de ville, Paris, août 1944. "Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé !
Mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, c'est à dire de la France qui se bat, c'est à dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. "
Les Français, unis comme un seul homme, se soulèvent pour bouter l'ennemi hors du territoire. Rien n'est dit des collaborationnistes. Paris l'insoumise, capitale d'un pays farouchement attaché à son indépendance, sont ici célébrés. Les mauvais souvenirs sont refoulés, les comprissions, l'attentisme dominant d'une population longtemps pétainiste sont tus.
Que l'on touche à la liberté / Et Paris se met en colère /Et Paris commence à gronder / Et le lendemain, c'est la guerre.
Paris se réveille / Et il ouvre ses prisons / Paris a la fièvre : Il la soigne à sa façon.
Il faut voir les pavés sauter / Quand Paris se met en colère / Faut les voir, ces fusils rouillés
Qui clignent de l'œil aux fenêtres / Sur les barricades / Qui jaillissent dans les rues / Chacun sa grenade / Son couteau ou ses mains nues.
Attention, ça va toujours loin
Quand Paris se met en colère
Quand Paris sonne le tocsin
Ça s'entend au bout de la terre
Et le monde tremble
Quand Paris est en danger
Et le monde chante
Quand Paris s'est libéré.
- Maurice Chevalier:"Fleur de Paris".
Une foule en liesse accueille son héros, le général de Gaulle, août 1944.
Dans une même veine patriotique, on trouve l'hymne de la Libération, la "Fleur de Paris" interprétée par l'orchestre de Jacques Hélian, avant d'être reprise à de multiples reprises. Avec cette chanson, la France éternelle est une nouvelle fois célébrée. Ici, comme l'affirme de Gaulle, Vichy n'est qu'une parenthèse, un accident de l'histoire. Le titre semble prendre le pouls du pays après quatre années sinistres.
"C'est une fleur de Paris, / du vieux Paris qui sourit, / car c'est la fleur du retour / du retour des beaux jours.
Pendant quatre ans, dans nos coeurs, elle a garé ses couleurs, / bleu, blanc, rouge... / Avec l'espoir, elle a fleuri, / fleur de Paris".
* Au bout du compte, ce mythe résistancialiste relativise considérablement le rôle des alliés dans la Libération de l'hexagone. Michel Sardou refuse cet état de fait et entend rendre un hommage appuyé aux soldats américains venus risquer leurs vies sur les plages normandes en juin 1944.
En outre, ce titre date de 1967, or depuis l'année précédente la France s'est retirée du commandement intégré de l'OTAN et de Gaulle multiplie les critiques à l'encontre des Etats-Unis. Sardou entend ainsi remettre les pendules à l'heure.
Corps d'un soldat américain sur une plage normande, juin 1944.
- Michel Sardou: les Ricains.
Michel Sardou se laisse aller à l'histoire fiction dans son épovantable hommage aux "Ricains". Tout en finesse, il assène sa leçon de géopolitique virtuelle, pensant rendre service aux Américains souvent victimes d'antiaéricanisme primaire:
Si les Ricains n'étaient pas là / Vous seriez tous en Germanie
A parler de je ne sais quoi, / A saluer je ne sais qui.
Un gars venu de Géorgie / Qui se foutait pas mal de toi
Est v'nu mourir en Normandie, / Un matin où tu n'y étais pas.
Merci pour la leçon Michel...
* Mais la Libération s'accompagne aussi d'une épuration implacable.
- Georges Brassens: "La tondue".
Femme tondue à la Libération.
La belle qui couchait avec le roi de Prusse / Avec le roi de Prusse
A qui l'on a tondu le crâne rasibus / Le crâne rasibus
Son penchant prononcé pour les " ich liebe dich ", / Pour les " ich liebe dich "
Lui valut de porter quelques cheveux postich's / Quelques cheveux postich's
Les braves sans-culott's et les bonnets phrygiens/ Et les bonnets phrygiens
Ont livre sa crinière à un tondeur de chiens / A un tondeur de chiens
J'aurais dû prendre un peu parti pour sa toison /Parti pour sa toison
J'aurais dû dire un mot pour sauver son chignon / Pour sauver son chignon
Durant l'été 1944, alors que les Alliés tentent de faire la reconquête du territoire, l'épuration sauvage débute dans les régions libérées. Elles se soldent par près de 9 000 victimes, du lynchage à l'exécution après une parodie de procès. Des femmes sont particulièrement visées. Près de 20 000 subissent des tontes pour motif de "collaboration horizontale", autrement dit des relations sexuelles avec des Allemands. Il s'agit de punir de façon symbolique celles qui, à l'instar de tout le pays, se sont fait posséder par l'ennemi. Pour les tondeurs, il faut aussi réaffirmer la prééminence masculine sur les femmes.
Dans "la Tondue", Brassens absout par principe toutes celles qui sont victimes des tontes.
* Nagasaki et Hiroshima.
Les ruines d'Hiroshima.
Certes, les combats cessent en Europe le 8 mai 1945, mais de rudes combats continuent à faire rage en Asie orientale. Le Japon fanatisé d'Hiro Hito entend faire de chaque débarquement américain sur une des îles de l'archipel un véritable enfer. Les kamikazes poursuivent leurs vols désespérés contre les navires américains. Truman redoute des combats meurtriers et très longs. Il prend donc une lourde décision, celle d'utiliser les bombes atomiques récemment mises au point.
- Claude Nougaro: "Il y avait une ville".
"C'était étrange / Est-ce qu'il allait neiger des anges
Les gens guettaient dans un mélange/ D'inquiétude et d'amusement
Et brusquement/ Il y eut un éclair aveuglant
Et dans un souffle incandescent/ Les murs se mirent à trembler
Que s'est-il passé? / J'y comprends rien
Y avait une ville/ Et y a plus rien
Claude Nougaro décrit tout au long de sa chanson une ville dévastée par une explosion nucléaire. Il fait bien sûr référence ici aux villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki, rayées de la carte par les bombardements atomiques de l'aviation américaine les 6 et 9 août 1945. Le premier bombardement aurait fait 150 000 morts et le second 75 000.
une version reggae du titre dont j'ignore l'interprète (si vous connaissez le groupe, n'hésitez pas).
N'hésitez pas à nous signaler en commentaire des titres en rapport avec la seconde guerre mondiale. Merci d'avance.
Source principale:
- P. et J.P. Saka (dir):"L'histoire de France en chansons", Larousse, 2004.
Liens pour aller plus loin:
- LA MUSIQUE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE (1939-1945)
- Divers articles sur les mémoires de la seconde guerre mondiale sur bricabraque.
- Si vis bellum, para pacem... par M. Augris.