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Du nouveau pour 2009 : Lire-écouter-voir devient Samarra !

Après un an de bons et loyaux services, Lire-écouter-voir fait peau neuve. Nous allons désormais continuer ce qui a été entrepris sur un blog partenaire du site Mondomix consacré à toutes les musiques du monde.

Ce nouveau blog s'appelle Samarra et a démarré depuis quelques jours. Nous allons continuer à y publier des articles sur les sujets et les supports (BD, manga, musique, films, livres, peinture,...) qui ont fait le quotidien de Lire-écouter-voir en 2008.

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dimanche 20 juillet 2008

Soirée black is beautiful sur Arte.

Melvin Van Peebles, le réalisateur de Sweet sweetbacks badasssss song.


Arte propose mardi 22 juillet une soirée "black is beautiful", soit le mouvement de fierté noire (
black pride) qui incite les Afro-américains à assumer fièrement leur identité spécifique, leurs racines culturelles et leur couleur de peau à partir de la fin des années 1960 (une fois les premières victoires pour l'obtention des droits civiques acquises).
Au cinéma, les films de la blaxploitation s'inscrivent dans ce mouvement.

* La Blaxploitation.

A parti de 1971, la naissance de la Blaxploitation (contraction des mots « black » et « exploitation ») constitue la première offensive cinématographique noire contre la représentation traditionnelle et dévalorisante des Noirs à l’écran. Des films plus en phase en tout cas avec l'existence des Afro-américains, notamment dans les ghettos. Pour la première fois, ils deviennent acteurs de leur destin à l'écran, plus seulement des personnages passifs.

Un genre où les héros évoluent dans un univers fait de violence, de trafics, de justice privée et de sexe.
Un genre spécifiquement destiné au public Afro-américain et où la musique noire va tenir un rôle primordial et complémentaire aux films (exemple avec le célèbre thème de Shaft composé par Isaac Hayes, ou Superfly de Curtis Mayfield , la B.O. de "Black Caesar" par James Brown.

Dans « Sweet Sweetback’s Baadasssss Song » (1971), le réalisateur Melvin Van Peebles incarne Sweetback, antihéros noir qui assiste au passage à tabac du leader d’un groupe de manifestants par deux policiers blancs. Prenant alors la défense du militant, il finit par assommer les deux policiers et devient la cible de toute la police de Los Angeles. Commence alors une fuite soutenue par la population noire qui le mènera au Mexique. Il s’agit de l’une des oeuvres les plus politiquement engagée dans la défense du Noir contre le Blanc.


La Blaxploitation restera au sommet pendant un peu plus de quatre ans. Ensuite, les réalisateurs n’arrivent plus à renouveler le genre et finissent par le faire sombrer dans le ridicule.
La Blaxploitation aura en tout cas permis aux Afro-américains de se faire une place dans le cinéma et dans la société américaine par la même occasion.

Arte propose mardi soir deux classiques de la blaxploitation:

- 21h00 Shaft
John Shaft est le détective le plus cool de Harlem. Il ne roule pas en Aston Martin, ne possède pas de stylo explosif et ne finit pas ses aventures sous les palmiers d'une île tropicale. Rien de tout ça ne l'empêche d'être un véritable tombeur qui résout ses enquêtes sans sourciller face au danger. Sa mission: retrouver la fille de Bumpy Jonas, baron de la drogue sur lequel la mafia blanche fait pression. Il va réussir en s'associant à un groupe de militants noirs qui a le plus grand besoin de l'argent de Bumpy pour... lutter contre lui.
(Film de Gordon Parks, 96’ 1971)
Avec Charles Cioffi, Moses Gunn, Richard Roundtree, Christopher St John, Gwenn Mitchell

Enfin, à 00h40 Sweet sweetback baadassss song de Melvin Van Peebles (voir ci-dessus).

Cette black pride passe aussi par la musique, aussi la chaîne franco-allemande diffuse à
22h35, un documentaire de Philippe Manoeuvre consacré à James Brown, suivi à 23h 40 d'un concert du godfather of soul à Monterey, en 1979.

En effet en 1968, lorsque Brown adopte son fameux brushing au profit d'une coiffure afro, l'événement donne lieu a de nombreux commentaires dans la presse. Ainsi, le magasine Soul lance:"Depuis des années, le King était un esclave. Esclave de qui, de quoi? James Brown devait arborer cette coiffure qui lui demandait de douloureuses heures de préparation, depuis des temps immémoriaux. Jusqu'au mois dernier. A présent, le King arbore une coiffure afro. Tout le monde, y compris les Blacks Panthers et le SNCC (l'organisation étudiante de plus en plus radicale), pense que c'est une bonne chose. "
De fait, il n'aura de cesse de clamer haut et fort et d'assumer avec fierté son identité d'afro-américain, comme le prouve avec force son titre "Say it loud, I'm black and i'm proud".


Liens:
- La représentation des Noirs dans le cinéma américain, des origines aux années 1970.
- Soirée Black is beautiful sur Arte.
- Deux titres célébrant la fierté retrouvée des Noirs américains sur L'Histgeobox:

The temptations: "Message from a black man".
James Brown:"Say it loud!"

Découvrez James Brown!

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