Des livres, des films, des émissions, des musiques, de l'art pour apprendre et comprendre le monde

Du nouveau pour 2009 : Lire-écouter-voir devient Samarra !

Après un an de bons et loyaux services, Lire-écouter-voir fait peau neuve. Nous allons désormais continuer ce qui a été entrepris sur un blog partenaire du site Mondomix consacré à toutes les musiques du monde.

Ce nouveau blog s'appelle Samarra et a démarré depuis quelques jours. Nous allons continuer à y publier des articles sur les sujets et les supports (BD, manga, musique, films, livres, peinture,...) qui ont fait le quotidien de Lire-écouter-voir en 2008.

Rendez-vous tout de suite sur Samarra !

mercredi 31 décembre 2008

Les pionniers du blues 8: Blind Willie McTell.


Blind Willie McTell.

Blind Willie McTell naquit à Thompson (Géorgie) en 1901. Initié à la guitare par sa mère en 1914, ce musicien aveugle débute comme chanteur de rue et ménestrel de spectacles itinérants, les medicine shows. Très rapidement, il devient extrêmement populaire dans la région d'Atlanta. De 1927 à 1956, il enregistre abondamment pour de nombreuses maisons de disques et sous des noms différents.

Lire la suite ici.

mardi 30 décembre 2008

Les pionniers du blues 7: Blind Willie Johnson.


Blind Willie Johnson.

Ce chanteur de gospel professionnel enregistra une trentaine de chansons exceptionnelles entre 1927 et 1930. Guitariste de slide prodigieux, Johnson possède une voix au registre très vaste. Si sa musique reste avant tout d'inspiration religieuse, elle s'inscrit néanmoins clairement dans le blues, un blues percutant et dansant.

Lire la suite du portrait.

lundi 29 décembre 2008

Les pionniers du blues 6: Blind Lemon Jefferson.

Publicité pour un disque de Blind Lemon Jefferson.

Blind Lemon Jefferson peut-être considéré comme le créateur du blues texan. Ce blues du Texas ou blues du sud ouest régnait sur le Texas, mais aussi l'ouest de la Louisiane, le sud-ouest de l'Arkansas, l'Oklahoma, territoires ouverts aux influences hispano-mexicaines.

Lire la suite de l'article consacré à ce musicien extrêmement populaire au cours des années 1920.

Bob Dylan: "Talking John Birch paranoid blues".


Le morceau "Talking John Birch paranoid blues" de Bob Dylan évoque avec humour la John Birch Society, une organisation politique ultra-conservatrice fondée en 1958, pour combattre la "menace communiste" aux Etats-Unis. L'organisation doit son nom à un militaire et missionnaire baptiste d’extrême droite assassiné en 1945 par des communistes.


Le chanteur parodie ici les méthodes de l'organisation, qu'il considérait comme une menace pour la liberté d'expression aux Etats-Unis, car ses membres accusaient tous ceux qu'ils n'appréciaient pas d'être des communistes.


Lire la suite de l'article et écouter le morceau sur l'Histgeobox.

samedi 27 décembre 2008

Jeu de la semaine : Mes 16 titres préférés en 2008

Parmi tous les titres que j'ai sélectionné pour vous cette année, il y en a 16 que j'aime plus que d'autres, je vous propose de reconnaître les interprètes dans ce dernier Blind-Test de 2008 :




N'oubliez pas également de voter pour votre album préféré à droite !

vendredi 26 décembre 2008

Les pionniers du blues 5: Blind Blake.

L'unique photo connue de Blind Blake.

Blind Blake reste une figure assez obscure du blues, alors qu'il s'agit pourtant d'un des précurseurs du genre, en particulier du Piedmont blues ou east coast blues.

Lire la suite de l'article et écouter quelques morceaux du bluesman.

mardi 23 décembre 2008

La ballade des bérets verts.



Bien loin du protest song ou des chants révolutionnaires, voici un hymne à l'armée américaine, envisagée comme ultime rempart face à l'avancée communiste, sur fond de guerre du Vietnam.

Ce morceau du Staff Sergeant Barry Sadler date de 1965. L’escalade militaire a débuté au Vietnam, mais les protestations contre l’intervention américaine restent alors extrêmement minoritaires.
A ce titre, ce morceau semble très représentatif de l’état d’esprit de la majorité silencieuse américaine d'alors.

La suite est à lire sur L'Histgeobox.

lundi 22 décembre 2008

Commerce triangulaire.


Retour sur la traite négrière avec le chanteur béninois Sagbohan Danialou.


Un article à lire et un morceau à découvrir sur L'Histgeobox.

jeudi 18 décembre 2008

Jeu de la semaine : Leonard Cohen (and others..) can sing "Hallelujah" !

[De gauche à droite : Leonard Cohen, Alexandra Burke, Jeff Buckley et John Cale]

La modestie du canadien Leonard Cohen doit en prendre un coup. Déjà forcé à sortir de sa retraite à 74 ans par les investissements hasardeux de son conseiller financier, la reprise de l'un de ses titres fait actuellement un carton en Angleterre. Deux versions de son "Hallelujah" de 1984 se disputent en effet la première place des ventes par téléchargement en cette fin d'année. La raison en est simple : la gagnante de l'émission X-Factor (l'équivalent britannique de la Nouvelle Star), Alexandra Burke, a chanté ce titre lors de la finale et fait un tabac. Les puristes, qui ne souhaitent pas laisser la première place à une chanteuse de télé-réalité, ont entamé une campagne pour acheter la version considérée comme la plus réussie de la chanson, celle du chanteur américain Jeff Buckley (mort accidentellement en 1997). Le résultat : les deux versions se disputent la première place... au grand bénéfice des finances de Leonard Cohen qui touche bien sûr quelques royalties.

Côté parole, plusieurs versions ont été chantées, y compris par Cohen lui-même. Le texte fait référence à l'Ancien Testament, l'histoire du Roi David, notamment à sa lutte contre Saül et à ses relations adultères avec Bath-Sheba, femme d'un de ses soldats qu'il envoie à la mort. Chaque artiste insiste plus ou moins sur la dimension sexuelle de cette histoire. Référence également à Samson, qui tenait sa force de ses cheveux. [En savoir plus (in english) ici ou ]

Voici la version originale de 1984 :


Voici la version X-Factor :


Et celle de Jeff Buckley :


De nombreuses autres versions de la chanson existent dont celle de Rufus Wainwright pour le film Shrek, je vous en propose une sélection, à vous de reconnaître l'interprète. N'y figurent pas la version de Sheryl Crow, d'Allison Crowe et celle de Bono considérée comme l'une des moins réussies.

Voici la playlist :

Découvrez la playlist Hallelujah avec Leonard Cohen



[Ma source pour cet article, Guardian]

Hommage musical à Malcom X.

Malcom X en 1961.

Découvrez l'instrumental que les Skatalites consacrent à l'un des théoriciens du Black Power.


La suite est à lire sur L'Histgeobox.

mardi 16 décembre 2008

Les pionniers du blues: Son House.



Son House.

Contemporain de Charley Patton et Robert Johnson, Son House est considéré comme un des pionniers du Delta blues.

Lire le portrait de cette légende du blues et écouter quelques uns de ses morceaux phares.

Chanson pour les Communards.

Les différentes étapes de la progression des Versaillais dans Paris, lors de la Semaine sanglante. (cliquez sur la carte pour agrandir). Source: Atlas-historique.net.

Proclamée le 28 mars 1871, la Commune de Paris naît du refus de la capitulation devant les Prussiens et de l'intense agitation révolutionnaire qui règne à Paris depuis la chute du Second Empire.

Lire la suite de l'artticle sur L'Histgeobox.

samedi 13 décembre 2008

Les pionniers du blues 3: Mississippi John Hurt.


Partez à la découvert d'un bluesman un peu négligé de ce côté-ci de l'Atlantique:

Mississippi John Hurt.

samedi 6 décembre 2008

La guerre du Congo version ska.

La riche province du Katanga (diamants, cobalt) fait sécession, bientôt suivie par le sud Kasaï (bien pourvue, elle aussi, en diamants). (Les trois cartes de l'article sont tirées de l'émission du dessous des cartes).

Ce ska survolté de l'obscur Lord Brynner permet d'évoquer la crise congolaise, ces cinq années de guerres civiles qui débutèrent quelques jours seulement après l'indépendance et ne s'achevèrent qu'avec la prise de pouvoir de Mobutu.

Lire la suite sur L'Histgeobox.

vendredi 5 décembre 2008

Les pionniers du blues 2: Skip James.


Skip James.

Skip James est un des bluesmen les plus originaux. Ses jeux de guitare et de piano très particuliers, alliés à une voix de tête inoubliable, font de ses enregistrements des morceaux terriblement envoûtants.


La suite de l'article est à lire ici.


jeudi 4 décembre 2008

Aya de Yopougon : une géographie intime et subjective d'Abidjan

Aya de Yopougon, c'est un peu la Côte d'Ivoire de papa, celle du temps du "Vieux", Félix Houphoët-Boigny.

C'est cette ville et son atmosphère que nous font découvrir Marguerite Abouët et Clément Oubrerie avec cette BD absolument délicieuse.

mercredi 3 décembre 2008

Odetta (1930-2008)



L'exceptionnelle chanteuse afro-américaine Odetta s'est éteinte le mardi 2 décembre 2008, à l'âge de 77 ans.Cette légende du folk a enregistré quelques morceaux d'exception tout au long de sa carrière. Elle s'est aussi fait connaître par son engagement inlassable dans le mouvement pour les droits civiques. Ainsi, lors de la marche sur Washington, le 28 août 1963, elle interprète des morceaux aux côtés de Dylan, Baez et toute la scène folk engagée.


Influence majeure pour des artistes comme Janis Joplin, ou plus récemment Tracy Chapman, l'artiste avait été invitée afin de se produire lors de l'investiture de Barack Obama, le 20 janvier prochain. La maladie en a décidé autrement.




Liens:

- Le combat de MLK en musique.

- Lutte pour les droits civiques en musique (1955-1964).

- Us civil rights singer Odetta dies.

- RIP Odetta (2 december 2008).

- Odetta passes. Des extraits de morceaux emblématiques de cette grande dame.

Raphaël nous parle de l'espace Schengen

Le chanteur Raphaël, connu du grand public depuis son duo avec Jean-Louis Aubert ("Sur la route"), a reçu la consécration avec son troisième album : Caravane. Dans cet album, la chanson "Schengen" évoque indirectement le sort des sans-papiers confrontés à la fermeture croissante de l'Europe de l'espace Schengen.




mardi 2 décembre 2008

"La Tonkinoise" : Quand la chanson célébrait la colonisation

Depuis "La casquette du père Bugeaud", la chanson coloniale a fait son entrée dans la culture populaire, grâce à l'école en particulier. Mais au début du XXème siècle, la chanson coloniale ne célèbre plus la conquête, elle véhicule l'exotisme, l'érotisme, souvent sur un mode comique qui n'hésite pas à verser dans le racisme.

lundi 1 décembre 2008

J'aime bien-décembre 2008

Voilà quelques mois que, pour reprendre la bonne habitude instituée par Julien Blottière sur l'histgeobox, je vous propose une sélection mensuelle de titres anciens ou récents en rapport plus ou moins direct avec le programme d'histoire-géo ou tout simplement parce que j'aime les écouter ! [Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents : août, septembre, octobre, novembre]
Je compte bien poursuivre cette sélection (sauf si vous me demandez d'arrêter...) mais à partir de ce mois-ci, je donnerais deux ou trois mots d'explication sur les titres sélectionnés. N'hésitez pas à me faire part en commentaire de vos impressions, bonnes ou mauvaises, sur mes choix musicaux. C'est parti :

  • La chanteuse nigériane Nneka déborde d'énergie, j'ai pu le constater en octobre à Nancy. Dans son album No Longer At Ease, elle consacre une chanson aux malheurs de l'Afrique et de son pays, le Nigeria. C'est la chanson "Suffri". Nneka fait en cette fin d'année une apparition sur l'album tout frais de Medine (Arabian Panther).
  • L'Afrobeat nigerian n'est pas mort avec Fela en 1997. Outre ses deux fils Femi et plus récemment Seun, le groupe Fanga (qui signifie "force spirituelle" en dioula) porte haut les couleurs du genre en l'arrangeant à sa sauce (pas de cuivres et un peu de slam). C'est un groupe français de 7 musiciens. Un exemple avec "Natural Juice" qui est aussi le titre de leur album.
  • Le poète est de retour! Après l'énorme succès de Gibraltar en 2006, Abd Al Malik revient avec Dante. Au programme, des mots et un engagement dont il est coutumier. Voici un des titres qu'il a enregistré avec la chanteuse Wallen qui est également sa femme : "Raconte-moi Madagh".
  • La native de Memphis, Dee Dee Bridgewater, depuis longtemps l'une des voix majeures du jazz contemporain, est partie récemment à la rencontre des musiciens du Mali. La rencontre est plutôt réussie comme en témoigne ce "Long Time Ago".
  • Le trompettiste libanais Ibrahim Maalouf (en photo ci-dessus) fait souffler un vent d'Orient dans sa trompette. Son album Diaspora regorge d'influences multiples avec une dominante jazz.
  • Kanye West vient tout juste de sortir son dernier album 808 and Heartbreak. La nouveauté c'est qu'il ne rappe pas mais qu'il chante. Si vous préfériez le rappeur, je vous recommande deux titres de son album de 2005 Late Registration. Pour commencer, écoutez son "Blood Diamond" (feat. Jay-Z). Le morceau et ses paroles, qui dénoncent l'aveuglement de l'occident (et de certains rappeurs...) sur les conditions dans lesquelles sont extraits les diamants, ont une longue histoire que je vous conte sur l'histgeobox. Je vous conseille ensuite l'excellentissime "Gone" (feat. Consequence et Cam'Ron) où le rappeur de Chicago sample un titre d'Otis Reding "It's Too Late (She's Gone)". Kanye West, l'un des producteurs les plus prisés, sample massivement le meilleur de la soul. J'adore l'association des deux styles qui est presque aussi bien réussie que celle du rap et du rythm 'n blues dans "Gold Digger" (feat. Jamie Foxx, avec un sample du "I Got A Woman" de Ray Charles) dont je vous parlais le mois dernier.
  • Lila Downs est une chanteuse d'origine indienne (Mexique) et américaine. Son dernier album Shakeway : Justicia se veut plus engagé que ce qu'elle a fait précédemment. Ecoutons sa voix chaude dans ce fado.
  • Le duo Amadou et Mariam sort un nouvel album Welcome to Mali. Pour goûter leur son , voici "Africa Riddim".
  • Deux extraits de morceaux du dernier album d'IAM paru en 2007, Saison 5. Le premier "Rap de Droite" vaut le détour, écoutez la version complète ici. Certains rappeurs gangsta ont dû apprécier... Le deuxième "United", ne serait-ce que pour entendre cette punchline (la version complète ici):

    "Ils parlent de cités à risque et nous on parle de racines
    Souvent ils nous pointent du doigt et nous on pointe au chômage"

  • Pour terminer, retour en 2006 avec "Meteque" de Joey Starr. Je vous en parle plus en détail sur l'histgeobox. Je ne me lasse pas de l'écouter.
On aime bien-dec 08

dimanche 30 novembre 2008

Indépendance cha cha.



Joseph Kabasele, connu sous le pseudo de Grand Kalle, fonde en 1953 l'orchestre African Jazz avec lequel il révolutionne la musique congolaise, en électrifiant la rumba congolaise, y introduisant également tumbas et trompettes. Jusqu'en 1963 Grand Kallé et l'African Jazz figurent parmi les artistes les plus populaires d'Afrique.

Son indépendance cha cha. Ce titre devient l'hymne de tous les mouvements anticolonialistes dans toute l'Afrique francophone.

La suite de l'article est à lire sur L'Histgeobox.

samedi 29 novembre 2008

La musique comme outil de propagande dans la Guinée de Sékou Touré... suite.


Sékou Diabaté et Benny Soumah.

Poursuivons l'exploration de la très riche musique guinéennes des années Sékou Touré avec le Bembeya Jazz, Miriam Makeba, l'Horoya Band....

Lire l'article et découvrir quelques pépites musicales guinéennes.

jeudi 27 novembre 2008

La musique comme outil de propagande dans la Guinée de Sékou Touré.


J.F. Kennedy et Sékou Touré.

La Guinée accède à l'indépendance en 1958. Aussitôt, son leader, Sékou Touré, utilise la musique comme vecteur de l'affirmation nationale et de valorisation de la culture du pays. Le dirigeant de la Guinée crée alors des dizaines d'orchestres subventionnés. Une gigantesque industrie musicale étatisée se met en place. Or, au cours des années 1960, 1970, la Guinée devient le phare de la création musicale en Afrique, à la croisée de la tradition et de la modernité.

Pour partir à la découverte de cette incroyable musique, cliquez ici.

mercredi 26 novembre 2008

Le jeu de la semaine : Pillage et Cie....


Cette semaine, vous devez reconnaître les chanteurs de chansons qui parlent du pillage des ressources des pays du Sud, en particulier en Afrique. C'est un thème que nous avons abordé régulièrement sur l'histgeobox, notamment la "Françafrique".



Pour connaître les réponses, voyez ici la playlist.

Voici deux titres que je n'ai pas pu ajouter à cette liste :
- François Béranger "Mamadou m'a dit"
- Baloji "Tout ceci ne vous rendra pas le Congo" (Hôtel Impala, 2007). Je vous en parle plus en détail sur l'histgeobox, voici le clip :



Vous connaissez d'autres chansons sur ce thème, n'hésitez pas à le signaler en laissant un commentaire à ce message.

samedi 22 novembre 2008

Les pionniers du blues: Charley Patton.



Nous vous proposons une nouvelle série consacrée aux grandes figures du blues. Commençons donc par présenter un des pionniers du genre: Charley Patton.

Considéré par certains comme le fondateur du Delta blues _ un genre particulièrement brut, sans fioriture, basé sur un jeu de guitare sommaire, reflet des terribles conditions d'existence des noirs américains dans le Mississippi au début du XX°_ Patton naquit dans ce même état dans le dernier tiers du XIXème siècle.

Lire la suite de l'article et découvrir quelques uns des blues les plus célèbres de Patton.

vendredi 21 novembre 2008

Voguer sur les flots avec Randy Newman.


Dès le début des années soixante, Newman compose des morceaux qu'il place auprès d'interprètes aujourd'hui oubliés. En 1968, il sort son premier disque, sobrement intitulé Randy Newman. Déjà, on note ses talent d'auteurs avec des morceaux incisifs dans lesquels il prend pour cible les puissants et dénonce, toujours avec finesse et humour, les travers de son pays. En 1972, Randy Newman sort l'album Sail away, un de ses plus réussis. Il y adopte un ton incisif, accompagné de son seul piano. Sur le morceau titre, le chanteur se place dans la peau d'un marchand d'esclave. Avec ce procédé, contraire à celui de l'identification, Newman entendait « adopter le point de vue d'un type qui était pire que les gens qui l'écoutaient. Comme ça ils pouvaient se rendre compte qu'il avait tort ». Ce qui nous donne l'occasion de revenir sur la traite des esclaves.


Lire la suite de l'article et écouter le morceau sur L'Histgeobox.

jeudi 20 novembre 2008

"Born In The USA" : hymne patriotique ou chanson contestatrice ?

Le chanteur Bruce Springsteen fait partie de la génération qui a si chèrement sacrifié sa jeunesse au Vietnam. Le "Boss", originaire du New Jersey, n'y est pas allé lui-même (la conscription ne concernait qu'un pourcentage des jeunes susceptibles d'être incorporés chaque année, d'où les paroles du deuxième couplet), mais a connu beaucoup de personnes qui y ont combattu.
Suivons-le dans les tourments d'un vétéran de retour du Vietnam dans l'Amérique de Reagan.

lundi 17 novembre 2008

Robert Crumb et le blues.




Robert Crumb est un des plus célèbres dessinateurs américains. Il devient un des papes de l'underground au cours des sixties, géniteur de quelques personnages cultes
tels Mr Natural, ou encore Fritz the Cat. Or, et c'est un des aspects essentiels de son œuvre, Crumb a toujours été un fou de musique traditionnelle américaine , en particulier de blues. Aussi, cet infatigable collectionneur de disques (vinyles bien sûr, en 78 tours) place la musique du diable au centre de certaines de ses œuvres. Nous allons ici nous focaliser sur trois d'entre elles.

Lire la suite de l'article et écouter quelques morceaux de choix.

dimanche 16 novembre 2008

Sur les traces du bluesman Robert Johnson en BD et manga

La vie de Robert Leroy Johnson fut aussi brève qu'intense. Né en 1911 à Hazelhurst dans l'Etat du Mississippi et mort en 1938, à seulement 27 ans, probablement empoisonné par un mari jaloux !

samedi 15 novembre 2008

Quel est le rapport entre Obama, les rappeurs Jay-Z et Kanye West et... Véronique Sanson ?

La réponse : Un titre du deuxième écrit par le troisième en utilisant un sample de la dernière pour célébrer la victoire du premier. Mon tout s'appelle "History" et aurait probablement été écrit avant le résultat de l'élection présidentielle. Le titre samplé s'intitule "Une nuit sur ton épaule", il date de 1972 et a été produit par Michel Berger, Véronique Sanson l'a ensuite chanté en duo avec Marc Lavoine. Voici l'original, et la version rap de 2008.





La victoire du candidat démocrate donne donc des ailes à Jay-Z, natif de Brooklyn et considéré comme le "roi" du rap new-yorkais. Celui-ci envisagerait en effet sérieusement de se présenter à l'élection municipale de New York qui aura lieu en 2009. Kanye West, représentant Chicago, n'a semble-t-il pas emboîté le pas à son compère dont il produit en grande partie le prochain album à sortir en 2009 (The Blueprint 3) après avoir sorti le sien à la fin de ce mois (808s and Heartbreak).


vendredi 14 novembre 2008

Fondements et limites du modèle américain avec Norman Rockwell

Un peintre américain du XXème siècle rend bien compte par son art de la force et des limites du modèle américain. Il s'agit de Norman Rockwell (1894-1978). A travers cinq de ses œuvres, plongez dans l'Amérique des années 40 aux années 60.

mercredi 12 novembre 2008

CSN&Y évoquent le massacre d'étudiants à Kent Sate en 1970 : "Ohio"

Le groupe CSN&Y est un groupe de rock et folk formé en 1968. Il associe des musiciens aux styles et aux personnalités assez différentes. La figure la plus connue est le Canadien Neil Young qui poursuit depuis cette date une carrière solo tout en se joignant parfois au groupe. CSN&Y participe au mythique festival de Woodstock en 1969, année de son premier album. Alors qu'ils sont au zénith de leur succès, leur tournée est interrompue pour enregistrer un titre écrit par Neil Young.

4 étudiants viennent d'être tués sur le campus de leur université.

Lire la suite et découvrir la chanson sur l'histgeobox


lundi 10 novembre 2008

Hommage à Miriam Makeba (1932-2008).


Miriam Makeba dénonçant la politique d'apartheid à la tribune de l'ONU en 1963.

La chanteuse sud-africaine Miriam Makeba est décédée dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 76 ans d'une crise cardiaque alors qu'elle venait de chanter pendant une demi-heure lors d'un concert dédié au jeune auteur de "Gomorra" à Castel Volturno près de Naples. Revenons sur le parcours de cette chanteuse exceptionnelle.

Miriam Makeba reste sans doute la chanteuse sud-africaine la plus célèbre. Sa chanson "Pata pata" a fait le tour du monde et a été reprise à plusieurs reprises. Elle incarne surtout la volonté de donner une place de choix aux cultures africaines, trop souvent marginalisées.

Née le 4 mars 1932 à Johannesburg, Miriam Makeba commence très jeune à chanter. A 20 ans, elle est une des principales choristes du groupe "Manhattan Brothers", une formation très populaire. Son talent évident lui permet bientôt de s'imposer en solo.

En 1956, elle écrit ce qui deviendra un tube légendaire : la chanson "Pata, Pata". Sa renommée dépasse les frontières du continent africain. En 1959, elle apparaît dans un film clandestin ouvertement anti-apartheid, Come back to Africa, qui lui vaut une invitation en Europe. Harry Belafonte la repère à cette occasion et enregistre un album avec elle, "An evening with Harry Belafonte et Miriam Makeba", récompensé d'un grammy awards.



Miriam Makeba multiplie alors les déclarations anti Apartheid. En 1963, l'un de ses discours virulents -et pourtant porteurs de paix- à l'Unesco met le feu aux poudres. Le gouvernement Sud Africain l'empêche de rentrer dans son pays (lorsque sa mère décède, la chanteuse n'obtiendra pas le simple droit d'assister aux obsèques). Elle s'installe aux Etats-Unis et s'engage bientôt aux côtés des mouvements d'émancipations afro-américains.
Miriam Makeba se lie aux Black Panthers et épouse le leader du mouvement, et théoricien du Black Power, Stokely Carmichael, devenant aussitôt persona non grata dans son pays d'accueil.

Miriam Makeba et son Stokely Carmichael.

La voilà de nouveau contrainte de s'exiler. La Guinée de Sékou Touré l'accueille à bras ouverts et le leader du pays associe les nouveaux époux à sa propagande. Choyée par le régime, Miriam Makeba enregistre de nombreux albums dans divers styles et langues d'Afrique. Ni son divorce (1978) ni la mort de Sékou Touré (1984) ne lui font quitter Conakry. En 1987-88, elle est l'invitée spéciale de Paul Simon sur sa tournée mondiale Graceland.

En 1991, avec la fin de l'apartheid, Miriam Makeba (qui n'a cessé de soutenir l'ANC) retrouve son pays et chante pour le nouveau président, Nelson Mandela.



Nous ne retiendrons qu'une seule chanson de Makeba, ce sublime morceau "Teya teya" que l'on retrouve sur la réédition "the guinea years", que nous vous recommandons chaudement.


Découvrez undefined!


Liens:
- Les musiciens contre l'Apartheid, première partie.
- Les musiciens contre l'Apartheid, deuxième partie.

mercredi 5 novembre 2008

Quelques morceaux pour saluer la victoire d'Obama.




Quelques morceaux pour saluer dignement la victoire de Barack Obama, qui vient d'être élu président des Etats-Unis d'Amérique.

* "Funky president" de James Brown. Un téléscopage musical entre le "godfather of soul" et le nouveau président.



* Lee Dorsey:"Yes we can"(avec un discours de Barack Obama en ouverture).
Toujours dans le registre funk, ce classique de Lee Dorsey, immense chanteur de la Nouvelle Orléans. Le message du morceau, composé par le sorcier du son de la Crescent city, Allen Toussaint, semble avoir été écrit pour ces élections (si quelques courageux on la force de traduire, vous pouvez le faire en commentaire).

Now’s the time for all good men
to get together with one another.
We got to iron out our problems
and iron out our quarrels
and try to live as brothers.
And try to find a piece of land
without stepping on one another.
And do respect the women of the world.
Remember you all have mothers.
We got to make this land a better land
than the world in which we live.
And we got to help each man be a better man
with the kindness that we give.
I know we can make it.
I know darn well we can work it out.
Oh yes we can, I know we can can
Yes we can can, why can’t we?
If we wanna get together we can work it out.

And we gotta take care of all the children,
the little children of the world.
’cause they’re our strongest hope for the future,
the little bitty boys and girls.

We got to make this land a better land
than the world in which we live.
And we got to help each man be a better man
with the kindness that we give.
I know we can make it.
I know darn well we can work it out.
Oh yes we can, I know we can can
yes we can can, why can’t we?
If we wanna, yes we can can.



* Pointer Sisters:"Yes we can". Autre version du morceau précédent, plus tardive, mais tout aussi réussie.



* Nas:"Black president". Les voeux du rappeur ont été exhaussés. Espérons qu'ils le soient totalement.



* Will I Am: "Yes we can". Enfin, comment ne pas terminer avec le morceau emblématique de la campagne d'Obama?

mercredi 29 octobre 2008

Le jeu de la semaine : Les chansons sur l'eau (2)


Suite cette semaine du jeu les chansons qui parlent de l'eau. Après les chansons en français la semaine dernière, devinez quels sont les interprètes qui chantent en anglais, en italien, en portugais et en allemand.



Retrouvez ici la playlist complète incluant des chansons qui ne sont pas dans le blind-test.


[Photo : Michaël Wagler]

mardi 28 octobre 2008

Artiste du mois: Bonga.


Ce mois-ci, nous nous intéressons au chanteur angolais Bonga. Ce grand musicien à la voix rauque et puissante incarne la voix d'une nation meurtrie. Toute son œuvre s'avère d'ailleurs indissociable du contexte politique angolais.

Lire la suite de l'article et écouter quelques uns des morceaux phares de Bonga.

lundi 27 octobre 2008

Chansons consacrées aux présidents américains.




Les hommes de pouvoir inspirent forcément les artistes et notamment les musiciens. Ici, nous allons revenir sur quelques chansons dont les présidents américains sont les "héros" (certains s'en seraient bien passés). La liste n'est bien sûr loin d'être exhaustive (voir les morceaux consacrés à Reagan en lien). Il semble possible de ranger ces morceaux sous deux grandes rubriques: l'hommage et l'interpellation ou la critique frontale.
Lire la suite de l'article.

vendredi 24 octobre 2008

L'hymne national italien, une histoire mouvementée


Frères d’Italie (Fratelli d’Italia connu également sous le nom d’Inno di Mameli) est l’hymne italien depuis 2005, date à laquelle le Sénat l’a adopté officiellement. Nous avons eu l’occasion de l’entendre à plusieurs reprises ces dernières années surtout sur les terrains de foot lors des finales importantes en 2000 (Euro) et en 2006 (Mondial). C’est durant ces moments qu’une guerre symbolique des hymnes est généralement déclarée : c’est à celui qui sifflera et huera le plus fort l’hymne adverse… Les supporters sont très souvent de belles recrues pour un patriotisme aveugle et revanchard, prêts, le plus souvent, à des excès que l’intelligence et la tolérance ne pourraient que réprimer.


Mais revenons à cet hymne dont les paroles ont été écrites en 1847 par Goffredo Mameli 1827-1849), jeune étudiant patriote qui rédigea dès l’âge de vingt ans les paroles de cette chanson. Patriote, il a été de tous les combats pour tenter d'imposer la République. En 1849, il combat aux côtés de Garibaldi contre les troupes françaises et, blessé à la jambe, il est emporté par la gangrène à l’âge de 22 ans.

Lire la suite

jeudi 23 octobre 2008

Albums de la semaine (12) Une sélection plutôt jazzy

Cette semaine je vous propose de découvrir (ou redécouvrir) trois albums ayant une dominante plutôt jazz mais n'excluant pas, au contraire, les passerelles musicales.

Ibrahim Maalouf, Diasporas

Trompettiste talentueux et très précoce, Ibrahim Maalouf est né en 1980 au Liban. Son père, élève de Maurice André, a inventé la trompette "piccolo". Avec le jazz pour point de départ, Maalouf explore le funk et l'électro tout en voyageant dans le bassin méditerranéen, du Nord au Sud, du Liban à laTunisie (avec une reprise de Dizzy Gillespie). Des instruments orientaux comme le oud ou la cithare kannoun viennent appuyer la trompette de Maalouf. L'album s'appelle Diasporas, c'est un voyage musical dans le temps et dans l'espace. Voyez cet entretien avec Ibrahim Maalouf suivi de quelques extraits.[à lire sur l'album]



Maalouf-Diasporas



Dee Dee Bridgewater, Red Earth

Née à Memphis dans le Tennessee mais élevée à Flint (la ville de Michael Moore) dans le Michigan, Dee Dee Bridgewater est une admirable chanteuse de jazz. Après avoir exploré Soul et Funk dans les années 1970, elle revient au jazz à la fin des années 1980, alors qu'elle s'installe à Paris. Elle a travaillé avec les plus grands artistes et producteurs, de Ray Charles à Jerry Wexler, en passant par Cheik-Tidiane Seck plus récemment. Son dernier album, paru en 2007, s'intitule Red Earth, a Malian Journey. Elle y rencontre en effet musicalement de nombreux musiciens et chanteurs de la scène malienne. Elle mêle les instruments traditionnels du jazz aux instruments du pays, le balafon notamment. Le mélange est très réussi.[Le site de la chanteuse; photo : le groupe qui accompagne Dee Dee]




Vincent Courtois et Ze Jam Afane, L'homme avion

Je vous ai déjà parlé sur l'histgeobox de l'association surprenante mais envoutante du violoncelle de Vincent Courtois et de la voix du slammeur camerounais Ze Jam Afane. Leur chanson L'arbre Lumumba raconte les mésaventures du Congo depuis son indépendance en 1960. Le narrateur est l'arbre qui a reçu les balles qui ont tué Patrice Lumumba. Le reste de l'album est de la même veine, un peu comme un conte jamais innocent. La chanson "L'homme-avion" est une plongée dans l'esprit d'un enfant qui regarde passer les avions. C'est très plaisant à écouter.



mercredi 22 octobre 2008

Le jeu de la semaine : Les chansons sur l'eau (1)


Cette semaine et la semaine prochaine, je vous propose de jouer avec les chansons qui parlent de l'eau. Vous connaissez le principe : un extrait, cinq réponses possibles, c'est vous qui décidez.



Retrouvez ici la playlist complète incluant des chansons qui ne sont pas dans le blind-test.
La semaine prochaine, même thème mais les interprètes chanteront en anglais, en italien, en portugais et en allemand.

[Photo : Michaël Wagler]

samedi 18 octobre 2008

Les battements de coeur de Nneka à Nancy...


Petit cadeau pour le week-end, la chanson "Heartbeat" de la chanteuse nigériane Nneka enregistrée par mes soins hier soir. Nneka a grandi au Nigeria avant de venir s'installer en Allemagne à 19 ans. Elle fait partie, avec Ayo, Asa ou encore Seun Kuti d'une nouvelle génération de musiciens nigérians très prometteuse. Son album No Longer at Ease mêle magnifiquement la Soul, le Hip-Hop et le reggae. "Certains comparent volontiers cette artiste subrepticement hissée sur le devant de la scène à une Lauryn Hill qui aurait le courage de Fela" (programme du NJP). Comme Fela, elle dénonce corruption et prédation en Afrique, notamment dans la chanson "Suffri".

Elle est donc venue à Nancy pour la 35ème édition du Nancy Jazz Pulsations (de même que Seun Kuti la semaine dernière). Le concert débutait avec la douce voix de Suzanne Véga et se poursuivait avec la fougue très jazzy de Dee Dee Bridgewater accompagnée par des musiciens venus d'Amérique latine et d'Afrique dans une symphonie de sonorités diverses, de la contrebasse au balafon en passant par le piano. Deux musiciens maliens, le très talentueux Kabine Kouyate et la délicieuse Fatou, apportaient leur contribution à ce mariage du jazz et de la musique malienne. Dee Dee Bridgewater, habituée du NJP, revenait d'ailleurs faire la surprise d'une chanson avec Nneka, apparemment pas prévue au programme.

Mais assez parlé, écoutons battre le coeur de Nneka...




Can you feel my heart is beating
Can you see the pain ur cursing
Can you feel my heart is beating
Can you see the pain ur cursing
Blood,blood,blood... is rushing


Découvrez Nneka!


Le site du NJP
La page myspace de Nneka