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Du nouveau pour 2009 : Lire-écouter-voir devient Samarra !

Après un an de bons et loyaux services, Lire-écouter-voir fait peau neuve. Nous allons désormais continuer ce qui a été entrepris sur un blog partenaire du site Mondomix consacré à toutes les musiques du monde.

Ce nouveau blog s'appelle Samarra et a démarré depuis quelques jours. Nous allons continuer à y publier des articles sur les sujets et les supports (BD, manga, musique, films, livres, peinture,...) qui ont fait le quotidien de Lire-écouter-voir en 2008.

Rendez-vous tout de suite sur Samarra !

vendredi 21 mars 2008

Nanterre, le 22 mars 1968


C’est à Nanterre que démarre la contestation étudiante. Tentons de comprendre et d’expliquer,


Une ville, une université, un bidonville ?

Nanterre est une ville de la banlieue ouest de Paris dans le département des Hauts de Seine. En 1968, elle est peuplée de 90 000 habitants mais elle se caractérise surtout à cette époque par l’arrivée brutale de deux types de population : d’une part des immigrés arrivant du Maghreb depuis le milieu des années 50 et qui s’agglutinent dans plusieurs bidonvilles et d’autre part des étudiants de la nouvelle université installée depuis 1964 pour répondre à la forte croissance des étudiants parisiens. La vieille Sorbonne a ainsi délocalisé les Sciences humaines dans cette banlieue ouest. Ces deux nouveaux arrivants changent ainsi en profondeur la sociologie de la ville.

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1 commentaire:

valquirit a dit…

Nous sommes en mars, en mars 2008.
Les mausolées s'élèvent déjà en "hommage" à mai 68.

Ainsi, tous les 10 ans, sur fond d'amnésie institutionnalisée,
s'effectue l'enterrement de première classe
d'un évènement dont les conséquences sont encore largement palpables dans notre quotidien…

Parallèlement, petites écoles et grandes institutions du savoir agitent chaque fois leurs étudiants, les "invitant" à "penser" autours de mai.
De l'ENSAD au "Libé - par les étudiants" sans compter la floraison de blogs dont celui-ci fera partie, un malaise chaque fois s'installe. Derrière les productions de bonne volonté (textes et affiches) ont sent de jeunes gens qui ne savent trop que penser. Faire plaisir à leur prof. ou leur mentor du moment serait-ce affirmer que 68 "c'est bien", ou c'est tout mal" ?

Déjà plusieurs paradoxes :
D"abord, mai, c'est les étudiants, comme si le mouvement ouvrier, et de l'ensemble de la société n'avaient pas existé. Exit donc une grande part de la réflexion et de ceux qui l'ont nourrit, pour des raisons purement pratiques : les étudiants, nous les avons encore "sous la main"… tant il serait difficile à l'heure actuelle de faire une descente en usine et organiser avec les ouvriers une réflexion autours de mai. C'est donc par l'absurde que revient sur les épaules des étudiants-seuls le passage du flambeau.
Ensuite, pour beaucoup d'entre eux, les "inviter" à penser mai confine à l'obligation. Mai, pour certains, ils n'en pensent rien. Ce n'est pas faute de s'agiter, de s'enthousiasmer, d'amener force documents, arguments sur la table : la réponse est non. Non, nous n'en pensons rien, et ne souhaitons rien en penser.

Précisément, c'est à mon sens ici que le travail de pédagogue débute : non pas enseigner 68, ni obliger à penser 68, mais aider à formuler le refus ou l'enthousiasme plus ou moins mitigé, faire le constat d'une incuriosité, s'aider de ce qui agite vraiment une génération, y puiser une matière vive, quand bien même ce serait peu reluisant (Vous savez madame, moi, ce que je veux, c'est trouver du taff, alors la liberté…) Ne surtout pas faire de Mai cette matière inerte et obligatoire entre gens de bonnes mœurs, ne pas l'incorporer par force à ce qu'il faut savoir. Quel plus bel enterrement ce serait, n'est ce pas ? Ni vu ni connu, puisque paré de "l'agitation estudiantine" qui conforterait les nostalgiques.

Le travail de la toute jeune pédagogue que je suis, c'est très idiot à formuler, c'est aider à penser, à se penser…
Quand bien même je devrais partir de ce matériau : "Vous savez madame, moi, ce que je veux, c'est trouver du taff, alors la liberté…"
Ne sommes-nous pas ainsi au cœur de beaucoup d'idées de mai ?

Ce blog relate d'expériences pédagogiques courtes (séances de 3h).

http://soixantehuit.blogspot.com/

Alors, comment garder vivace ce qui a poussé en 68,
alors même que le contexte socio-économique,
les "valeurs", etc., se sont profondément modifié ?
Il ne s'agit pas de recréer un esprit révolutionnaire,
ex-nihilo (ou presque), par le biais d'un blog.

Il s'agit d'à tout le moins, exercer un esprit critique,
au sens premier, de ce que fut 68, ce qu'il est devenu
au regard de l'époque actuelle. Nous le ferons
de manière purement graphique, par biais de signes,
comme les générations qui nous ont précédées.

Et vous, qu'en pensez-vous ?



Valérie Voyer,
enseignante à Vocation graphique
(http://www.vocationgraphique.com/)

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Valérie Voyer
collectif Le PasQueBeau

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